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Le Crédit d’Impôt Innovation (CII)

Le Crédit d’Impôt Innovation (CII) est un dispositif fiscal français mis en place en 2013 pour soutenir l’innovation des PME et TPE. Il permet à ces entreprises de déduire de leur impôt sur les sociétés certaines dépenses d’innovation.
S’il ne nécessite pas d’activités de recherche fondamentale, contrairement au CIR, il reste encore largement méconnu.

Bénéficiaires

Les PME sont visées par ce dispositif, que ce soit des PME classiques ou des TPE ou encore des microentreprises :

   · Une PME est une entreprise qui emploie moins de 250 salariés et un chiffre d’affaires (CA) inférieur à 50 millions d’euros ou un bilan inférieur à 43 millions d’euros

   · Une TPE est une entreprise qui emploie moins de 50 personnes et dont le CA ou le bilan n’excède pas 10 millions d’euros.

   · Une microentreprise emploie moins de 10 personnes et son CA ou son bilan n’excède pas 2 millions d’euros. 

 

Le dispositif s’applique à ces entreprises, qu’elles soient industrielles, commerciales ou agricoles.

 

Même certaines entreprises exonérées d’impôt peuvent en bénéficier :

· Jeune Entreprise Innovante (JEI)

· Entreprise crée pour la reprise d’une entreprise en difficulté

· Entreprise située dans des zones spécifiques :

   · Zone d’Aide à Finalité Régionale (AFR)

   · Zone franche-urbaine / territoire entrepreneur (ZFU_TE)

   · Bassin d’emploi à redynamiser (BER)

   · Zone de restructuration de la défense (ZDR)

   · Zone franche d’activité des départements d’Outre-mer

   · Zone de Revitalisation Rurale (ZRR) et zone France Ruralité Revitalisations (FRR)

   · Bassin urbain à dynamiser (BUD)

   · Zone de développement prioritaire (ZDP)

Les dépenses éligibles

On entend par prototype un modèle original possédant les qualités techniques et caractéristiques de fonctionnement du nouveau produit mais qui, bien qu’il n’ait pas forcément atteint sa forme définitive, présente des performances supérieures à celles des produits déjà commercialisés sur le marché et répond à un besoin technique ou commercial.

 

On entend par nouveau produit un bien corporel ou incorporel qui n’est pas encore mis à disposition sur le marché ET se distingue des produits existants ou précédents par des performances supérieures sur les plans suivants : technique, écoconception, ergonomie, fonctionnalités.

 

On entend par installation pilote d’un nouveau produit un ensemble d’équipements ou de dispositifs permettant de démontrer que le nouveau produit présente des performances supérieures à ceux déjà commercialisés et répond à un besoin commercial ou technique, et ce dans un environnement ou à une échelle proche de la réalité industrielle.

Taux du CII en France métropolitaine et dans les DOM

Comment en profiter ?

Pour profiter du CII, les entreprises doivent déclarer ses dépenses éligibles sur le même formulaire que le CIR.

À noter que la date de dépôt de la demande dépend du régime fiscal de l’entreprise :

Pour en profiter, contactez le Ministère de la Recherche ou le service des impôts des entreprises (SIE).

Le Crédit d’Impôts Recherche (CIR) (hors ligne)

Le Crédit d’Impôt Recherche (CIR) est un dispositif fiscal français mis en place en 1983 pour soutenir la recherche et le développement (R&D) des entreprises. Il permet aux entreprises de déduire de leur impôt sur les sociétés certaines dépenses de R&D.

Les changements introduits par la loi finances en 2025

 

 

Si les dépenses liées directement aux prestations d’ingénieurs brevets des cabinets ne sont plus éligibles d’office à l’assiette du CIR depuis la loi finances de 2025, les brevets constituent un argument de poids pour que les dépenses de R&D liées à une invention bénéficient du CIR. 

En effet, les brevets sont pris en compte dans la méthodologie d’analyse de l’éligibilité du CIR. 

Lorsqu’on dépose un brevet en France, son inventivité et sa nouveauté font l’objet d’un Rapport de Recherche établi par un examinateur de l’INPI, auxquels les ingénieurs brevets répondent si nécessaire. 

Ces documents sont examinés pour déterminer l’éligibilité au CIR, et, en leur absence (causée par l’absence de dépôt de demande de brevet), il est possible de demander à un CPI d’établir un tel rapport pour bénéficier du CIR.

 

Bénéficiaires

La grande majorité des entreprises peut bénéficier du CIR.

 

Il suffit que votre société :

  •   · ait une personne morale avec un objet commercial (comme les SA, SAS, SARL…)
  •   · soit soumise soit à l’impôt sur le revenu dans la catégorie des bénéfices industriels ou commerciaux, soit à l’impôt sur les sociétés, à condition d’être placée sur le régime du bénéfice réel.

 

Le dispositif s’applique quel que soit le mode d’exploitation de ces entreprises (entreprise sous forme individuelle, société artisanale, société à responsabilité limitée, société anonyme…). Ainsi même certaines entreprises artisanales peuvent en bénéficier. 

 

D’après la jurisprudence, les sociétés commerciales, quelque soit la qualification donnée à leur activité, peuvent en bénéficier.

 

Même certaines entreprises exonérées de l’impôt sur les bénéfices, comme les JEI ou les entreprises créées pour reprendre une entreprise en difficulté, peuvent également bénéficier du CIR.

Les dépenses éligibles

Taux du CIR pour les dépenses de recherche en métropole :

Taux du CIR pour les dépenses de recherche dans les DOM :

Comment en profiter ?

Pour profiter du CIR, les entreprises doivent remplir une déclaration spéciale et la joindre à leur déclaration de résultats. Elles doivent également fournir un état décrivant leurs travaux de recherche pour les dépenses supérieures à 100 millions d’euros.

 

Le crédit d’impôt obtenu peut être utilisé pour réduire l’impôt sur le revenu  ou l’impôt sur les sociétés dû par l’entreprise. Si le crédit d’impôt est supérieur à l’impôt à payer, l’excédent est remboursable par l’État.

 

Pour en profiter, contactez le Ministère de la Recherche ou le service des impôts des entreprises (SIE).

Sources : 

– https://bpifrance-creation.fr/encyclopedie/aides-a-creation-a-reprise-dentreprise/aides-a-linnovation/cir-credit-dimpot-recherche

https://entreprendre.service-public.fr/vosdroits/F23533 


Le nouveau symbole D

Le guide ultime pour comprendre son importance et son usage en design et propriété intellectuelle.

Dans le domaine de la propriété intellectuelle, différents symboles sont utilisés pour signaler qu’un droit exclusif est attaché à une création. Parmi eux, le symbole “D” concerne spécifiquement la protection des designs et dessins industriels appelés en France « dessins et modèles ». Son apposition sur un produit indique que son apparence visuelle est légalement protégée et que toute reproduction non autorisée peut entraîner des conséquences juridiques. Ce symbole est essentiel pour les entreprises et les designers souhaitant préserver l’originalité de leurs créations.

Qu'est-ce qui caractérise ce symbole ? Quel est sa portée ?

Le symbole “D” est souvent
accompagné d’un numéro d’enregistrement et du pays où le design a été protégé.
Il s’agit d’une identité visuelle permettant de notifier les tiers que le
design est couvert par un droit d’exclusivité. Cette protection s’applique aux
aspects esthétiques et visuels d’un produit, tels que sa forme, ses motifs ou
encore ses couleurs.

 

 

Ce droit est régi par des institutions
telles que l’INPI en France, l’EUIPO pour l’Union européenne et l’OMPI pour une
protection à l’international. L’enregistrement garantit au titulaire un
monopole d’exploitation pendant une période limitée, renouvelable sous
certaines conditions.

Pourquoi utiliser le symbole D ?

L’affichage du symbole “D” apporte plusieurs bénéfices concrets :

1. Signalisation de la protection : il informe clairement que le design est protégé par un droit de propriété intellectuelle.

2. Dissuasion de la contre façon : il réduit le risque que des tiers copient ou reproduisent illicitement l’apparence d’un produit.

3. Valorisation commerciale : une protection officielle renforce la valeur d’un produit et son attractivité sur le marché.

4. Preuve juridique : en cas de litige, la présence du symbole peut appuyer les actions en justice contre les contrefacteurs.

Comment enregistrer un design et utiliser le symbole "D" ?

L’enregistrement d’un design industriel
suit une procédure précise, différente selon les pays. En général, les étapes
incluent :

 

1. La création du design : il doit être original et présentant un caractère propose.

2. Le dépot d’une demande de “dessins et modèles” : auprès de l’INPI, de l’EUIPO ou de l’OMPI selon la portée de la protection desirée

3. L’examen et l’enregistrement : après validation, la protection est accordée pour une durée de 5 ans pouvant aller jusqu’à 25 ans sous réserve de renouvellement.

4. L’utilisation du symbole D : Une fois le design enregistré, son titulaire peut l’accompagner 

Toutes les bonnes pratiques pour protéger un design :

Déposer les designs stratégiques : protégez en priorité les designs ayant une valeur commerciale ou innovante.
Surveillez les marchés : effectuez une veille pour détecter d’éventuelles copies ou contre façons 

Prévoir une stratégie de protection internationale : pour les entreprises exportatrices, un enregistrement à l’OMPI la présence juridique du droit de design. 

Utiliser systématiquement le symbole “D” : son apposition sur les produits et supports marketing renfonce la présence juridique du droit de design.

Les 5 erreurs à ne pas commettre avec le symbole "D" :

L’utilisation du symbole “D” est un levier puissant de protection, mais il existe plusieurs erreurs
fréquentes à éviter :

Ne pas enregistrer son design avant d’utiliser le symbole “D” : il est illégal d’apposer ce symbole sur un produit si le design n’a pas été officiellement enregistré. Cela peut entraîner des sanctions.

 

Omettre le numéro d’enregistrement ou le pays concerné : pour être valide, l’utilisation du symbole “D” doit être accompagnée d’un numéro d’enregistrement et du pays dans lequel la protection est en vigueur.

Croire que le symbole “D” protége à l’international automatiquement : l’enregistrement
d’un design dans un pays ne garantit pas sa protection mondiale. Il faut
déposer des demandes dans les juridictions cibles.

 

Ne pas surveiller les infractions : avoir un design enregistré ne
suffit pas ; il est crucial de surveiller le marché pour détecter
d’éventuelles violations et prendre des mesures.

 

Oublier de renouveler l’enregistrement : la protection d’un design a une durée limitée (généralement 5 à 25 ans selon les pays). Un oubli de renouvellement peut entraîner la perte des droits.

Ce qu'il faut retenir du symbole "D"

Le symbole “D” constitue un outil clé pour les détenteurs de droits de design, leur permettant d’afficher clairement la protection de leurs créations. Son usage s’inscrit dans une stratégie de propriété intellectuelle efficace visant à préserver l’originalité et la valeur commerciale des produits. Si vous êtes designer ou entrepreneur, considérez sérieusement l’enregistrement de vos designs et l’utilisation du symbole “D” pour garantir leur reconnaissance et leur sécurité juridique sur le marché national et international.